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Une césure en Asie qui a déterminé ma carrière

Pourquoi  j’ai choisi d’intégrer l’Ensimag ?

Après ma classe préparatoire, j’avais envie d’intégrer une école formant à un domaine nouveau, où “beaucoup reste à faire”. Je ne connaissais rien à l’informatique mais j’appréciais l’étendue des applications possibles pour les entreprises et les particuliers. Ainsi, l’étiquette d’école généraliste du numérique, le fait que le secteur soit porteur, la possibilité d’intégrer aussi, m’ont décidée à y entrer. On m’avait rassurée : la majorité des élèves ne sont pas des geeks tombés dans le code dès l’enfance. Me voilà donc à l’Ensimag, en train de découvrir l’informatique sous le capot, et de voir sous mes yeux  les évolutions d’une science encore jeune.

Une césure pour choisir mon orientation

En 3ème année, les élèves ont le choix de se spécialiser dans des domaines très différents : biologie, vidéo, finance etc. Je n’étais pas sûre du secteur dans lequel je voulais m’orienter en 3ème année, j’ai alors décidé de faire une césure.

J’ai facilement trouvé une année de césure, et suis partie à Hong Kong travailler dans les bureaux asiatiques d’un éditeur français de logiciels financiers. J’ai découvert un travail très intéressant, où j’ai appris à trouver des solutions à des problèmes réels, en utilisant mes cours d’informatique, de mathématiques et de finance. L’ambiance start-up m’a donné de nombreuses opportunités d’apprendre et d’essayer différents sujets.

Retour pour la 3A à Grenoble dans l’option finance. J’étais ravie de prendre des cours pour théoriser ce que j’avais vu en pratique en césure

Le début de carrière

Mon diplôme en poche, Je suis ensuite repartie à Hong Kong, toujours dans la même entreprise où j’ai occupé différents postes : support client, implémentations du logiciel, business analyst, presales (ingénieur aidant à la vente du logiciel). C’est un parcours assez classique lorsque l’on travaille chez un éditeur de logiciel.

Après 7 ans en Asie, j’ai décidé de rentrer pour avoir une vie plus équilibrée (je passais la majorité de mon temps sur les routes). Une opportunité s’est présentée à Paris, dans mon entreprise. Il s’agissait de travailler sur la stratégie de développement du logiciel.

Ces années en Asie m’ont fait découvrir de superbes cultures, des lieux magnifiques et une gastronomie toujours étonnante. L’histoire de ces contrées m’a passionnée, j’ai beaucoup voyagé et j’en garde un excellent souvenir que je ravive volontiers en continuant à voyager dans la région.

Maintenant, je suis product manager.

On me demande souvent en quoi consiste mon travail ! Je résume parfois en disant qu’un product manager est un peu comme le PDG d’une partie de son logiciel : j’investis où ? quels sont les coûts ? est-ce que les projets avancent ? se vendent-ils ? quel est le feedback du marché et des clients ?

Le product manager participe à chacune des étapes de la vie d’un logiciel : 

  • J’étudie le marché, les problèmes de nos clients (ou de ceux qui ne le sont pas encore). Je fais de la veille technologique et analyse la concurrence. Ces études permettent de proposer les prochains thèmes de développement dans le logiciel. J’essaie également d’estimer les ventes et les coûts de R&D, l’appétit du marché pour nos propositions futures. Je choisis ensuite les sujets sur lesquels les équipes de R&D vont travailler dans les mois/années qui viennent. 
  • Je suis également responsable des business analysts qui traduisent mes idées de projet en spécifications. Je réfléchis aux priorités d’implémentation et les valide lors d’ateliers de travail avec nos clients. Avec les business analysts, je travaille en étroite collaboration avec les équipes de développement pour suivre les projets et livraisons du logiciel. 
  • La vie d’un projet ne s’arrête pas lorsque le développement est fini : je travaille ensuite avec les équipes de qualité, de documentation, de marketing et de vente pour promouvoir les sujets livrés. Une fois que ces développements sont prêts à être vendus, je suis l’ambassadrice de ces projets ;-) 

Je travaille aujourd’hui dans un environnement très international. J’ai des collègues et des projets sur les cinq continents. Je découvre aussi la culture américaine car mon entreprise à été rachetée par un fonds de capital-investissement américain.

Avec 10 ans de recul, bilan sur mon école

  • L’enseignement que j’ai reçu m’a donné de solides bases informatiques, indispensables pour discuter de sujets techniques pour l’édition de logiciel et la création de solutions financières. Je suis rapidement opérationnelle sur de nombreux projets grâce à ce socle. 
  • Dans mon secteur, avoir fait l’Ensimag est une carte de visite qui aide beaucoup au début de la carrière.
  • Quand je pars en voyage, il y a toujours un imag dans le coin. Les anciens élèves se contactent, il y a une bonne dynamique et une belle communauté !
  • Je reconnais que Ecole généraliste du numérique n’est pas qu’un slogan : J’ai des anciens amis de promo qui font des métiers très différents. L’Ensimag ouvre effectivement des portes dans de multiples secteurs. Avec de bonnes bases et de l’inspiration, on est surtout capable de s’adapter à tout…
  • … et tout est possible !