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En 2004, j’ai intégré l’ENSIMAG, et le passe-temps qu’était l’informatique est devenu ma carrière. Voici quelques moments de mon parcours.
A la rentrée en 2A, je me suis assis à côté d’un étudiant en échange de Karlsruhe, Tom Steiner, qui m’a ensuite recommandé pour un stage en 2A à Google à Milan. A vrai dire, j’étais surtout intéressé par l’opportunité de pratiquer l’italien que j’avais continué d’étudier à l’ENSIMAG, sans me douter de l’impact sur mon parcours.
Après une 2A avec un portfolio de cours non canoniques à l’époque*, une 3A similaire en échange à Imperial, et un PFE chez Google à Londres, je voulais continuer en bioinformatique. En même temps, j’avais candidaté à Google pour un poste à plein temps à Sydney. Moralement, je me devais de choisir la bioinformatique, après tout : j’allais sauver des vies. Heureusement, un professeur (Sébastien Viardot) m’avait expliqué que mon impact ne devait pas être nécessairement direct : une avancée en architecture par exemple permet d’augmenter la puissance de calcul de nos machines, et de suite l’ouverture de nouvelles portes en analyse génomique, et de sauver des vies.
Au final, l’idée d’aller vivre à la plage a bien entendu pris le dessus. Grâce à la formation de l’ENSIMAG, je n’ai eu aucun problème pour m’adapter et travailler à Google à Sydney. Après un bref passage d’un an à New York, je me suis installé dans la Silicon Valley pour travailler sur Indoor Maps et les systèmes de localisation sur Android, où j’ai eu le privilège d’aider un milliard d’utilisateurs à se perdre un peu moins grâce à leur téléphone portable Android.
Bien entendu, l’envie de voyage ne m’a pas quitté, et j’ai décidé de travailler à Shanghai puisque j’avais fait un peu de chinois à l’université Stendhal, et je suis finalement revenu m’installer à Sydney puisque mon épouse en est originaire. Depuis, j’ai réalisé que ma vocation était dans l’innovation technologique, et j’ai récemment rejoint Project Tango. Encore une fois, les cours de traitement d’image et de maths de l’ENSIMAG sont un atout !
Rien n’était planifié à l’avance, c’était beaucoup de chance, mais je suis parti avec de très bonnes cartes en main, grâce à la fondation en informatique de l’ENSIMAG, les conseils de ses professeurs, et les nombreuses disciplines auxquelles j’ai pu m’initier. La composante internationale et la continuation de la formation humaine à l’ENSIMAG ont été primordiales dans mon parcours, et me permettent tous les jours d’évoluer dans un monde cosmopolite. Ainsi j’ai pu m’épanouir professionnellement, et de manière concomitante, sur le plan personnel et familial.
* algos avancés, biologie, systèmes intelligents, création d’entreprise, statistiques inférentielles, italien, traitement d’image, anglais, logique, chinois…