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Des télécoms à la santé : une maturation via une thèse

Comment je suis arrivé sur le secteur de la santé

Après mon diplôme (fillière télécom, 2007), j’ai démarré dans une petite entreprise éditrice de logiciels de gestion pour la micro-électronique. J’ai assez rapidement décidé de chercher quelque chose de plus motivant que le simple développement logiciel, car je m’étais rendu-compte que ce n’était pas ce qui m’intéressait le plus. J’ai choisi de faire une thèse dans le domaine de l’Intelligence Artificielle, en passant d’abord par un Master Recherche orienté IA. Retour en amphi …  Mon sujet de thèse au LIG concernait une problématique d’interprétation de données physiologiques, un sujet que j’avais choisi car j’appréciais l’idée de travailler dans le domaine de la Santé. C’était également l’occasion de collaborer avec un autre labo (TIMC-IMAG) et de commencer à avoir une idée plus précise du domaine dans lequel j’avais vraiment envie de travailler ; une sorte de maturation post-école. 

Et j’y crée ma société

A l’issue de ma thèse j’ai décidé de retourner vers le secteur privé, et j’ai rejoint une petite équipe formée autour d’Alexandre Moreau-Gaudry (Ensimag 95, et médecin…) pour transformer une technologie de laboratoire en un produit commercial, par la voie « startup ». Technologies nouvelles pour moi (échographie, traitement d’image, 3D…), un secteur stimulant à découvrir (chirurgie orthopédique), et surtout la possibilité de prolonger la mission de service public du laboratoire, en portant vers les praticiens et les patients des innovations technologiques qui n’ont pas vocation à rester dans le seul cadre de la recherche académique. Nous avons ainsi co-fondéla startup Cartimage Medical, dont je suis le président. Des dispositifs tels que le concours i-LAB (ex-Oséo) du Ministère de la Recherche nous ont bien aidé et ils me permettent de recruter maintenant des ingénieurs (dont déjà un Ensimag 2012) pour transformer la techno initiale en produit commercial. Mon rôle de dirigeant me laisse peu de temps pour  pour travailler la dimension technique et faire du développement ; mais ma culture d’ingénieur Ensimag me permet de connaître tous les aspects de l’entreprise et elle est essentielle pour être performant et ne pas faire d’erreurs stratégiques (choix de technos, choix de partenaires industriels ou académiques, recrutement…). 


Analyse de ce début de carrière

Cela ne m’a posé aucun problème du sortir du champ d’application de la filière télécom que j’avais suivie : j’ai eu la chance de trouver des opportunités (en les cherchant!). Si j’ai eu la possibilité de les saisir, c’est d’abord parce que les bases de ma formation Ensimag me l’ont permis. Mon travail de thèse m’a aussi permis de les mûrir et prolonger, et comme on le répète à l’Ecole : j’avais « appris à apprendre ». Enfin si j’ai pu aussi rapidement endosser mes responsabilités actuelles, c’est aussi parce que j’avais appris à écouter, à regarder les exemples autour de moi, et à profiter du terreau high-tech grenoblois tant dans le domaine du numérique qu’en médecine. J’ai toujours gardé un lien avec l’école, d’abord en tant que moniteur pendant ma thèse et maintenant comme recruteur de stagiaires ou diplômés J

Si ce type d’entreprise, de trajectoire, vous intéresse, écrivez-moi ou passez me voir.